Influenza Aviaire : Arrêté Ministériel du 5 novembre 2020

Carte des 46 départements à risque «élevé » (en rouge) et des zones humides (en bleu)

Des nouvelles détections sont rapportées cette semaine en Allemagne et aux Pays-Bas. Elles marquent une forte dynamique d’infection par des virus H5 hautement pathogènes, H5N8 et H5N5 au sein de l’avifaune sauvage dans le nord de l’Europe (21 cas enregistrés). De plus, trois élevages sont infectés (2 en Grande Bretagne et 1 aux Pays Bas), ce qui confirme le risque élevé d’introduction de ces virus dans les élevages des pays où les cas ont été détectés en faune sauvage.
Ainsi, le risque d’introduction de ces virus sur le territoire français via les migrations d’oiseaux sauvages est très élevé.

Dans ce contexte, un nouvel arrêté ministériel vient d’être publié, arrêté à effet immédiat faisant passer en risque « élevé » les Zones à Risque Particulier (couloirs de migration) et les Zones à Forte Densité d’Elevage Plein Air. Les mesures induites par le niveau de risque « élevé » sont pour la plupart équivalentes à celles déjà imposées dans les zones à risque particulier (ZRP) lors précèdent du passage au niveau risque « modéré ».

Nos départements de l’Eure et de la Seine-Maritime passent en risque élevé.

Voici un extrait du communiqué de la DGAl :

« Ces mesures, définies par l’arrêté ministériel du 16 mars 2016, sont donc désormais applicables à l’ensemble des départements ciblés dans l’arrêté du 5 novembre 2020 et comprennent :

              la claustration des volailles ou protection de celles-ci par un filet avec réduction des parcours extérieurs ;

              l’interdiction de l’organisation de rassemblements et la participation des volailles originaires des zones concernées dans les zones au risque « négligeable » ;

              l’interdiction de transport et de lâcher de gibiers à plumes ;

              l’interdiction de l’utilisation d’appelants. 

De plus, les mesures suivantes sont applicables dans tous les communes :

              la surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux et non commerciaux ;

              l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l’arrivée de la France ;

              la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet. »

 Ces mesures de prévention ont pour but de protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination qui aurait des conséquences désastreuses pour les échanges et exportations d’animaux vivants et de viandes de volailles. Elles engendreront des contraintes fortes principalement dans les filières exclusivement en plein air (volailles grasses, sous signe officiel de qualité). Des aménagements des cahiers des charges notamment pour les productions sous signe de qualité officiel seront temporairement nécessaires.

L’arrêté du 16 mars 2016 prévoit la possibilité de dérogations, au cas par cas, telles que la non-claustration des oiseaux pour les détenteurs commerciaux pour des raisons de bien-être animal, de technique d’élevage liées à des contraintes liées à un cahier des charges répondant à un signe de qualité officiel. En complément de la biosécurité des élevages, la claustration demeure néanmoins la disposition la plus sécuritaire vis-à-vis du contact avec les oiseaux sauvages. Le retour à un niveau de risque « modéré », en l’absence de foyer ou de cas, pourrait intervenir en janvier, après la fin des migrations si le contexte sanitaire le permet. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Carte des 46 départements à risque «élevé » (en rouge) et des zones humides (en bleu)

Les 46 départements à risque élevé sont en rouge dans la carte et correspondent aussi à ceux qui ont le plus de zones humides (qui sont en bleu). Pour les seuls départements qui restent en risque « modéré », les zones humides dans lesquelles s’appliquent la claustration sont en bleu.